Femmes juives tunisiennes de Belleville à Djerba
Clientes originaires de Tunis attablées au café La Vielleuse
Paris, boulevard de Belleville. Point de départ des rencontres, 1994.
© Sylvaine Conord
Marta montrant fièrement la robe qu’elle a choisie pour danser
Les mises en valeur de coquetteries et la danse sont parmi les activités favorites de ces femmes à la retraite âgées de 65 ans à 82 ans.
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Célébration de la fête Hanoukkah dite fête des lumières
Les femmes touchent des mains la Sefer Torah (coffre de bois contenant les textes sacrés), lorsque celle-ci est véhiculée dans la pièce, 1994.
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Danses et transes lors d’une rebaybia
Paris, 1995. Une rebaybia est un après-midi dansant organisée par une personne et destinée à des femmes maghrébines majoritairement tunisiennes, avec l’intention de s’exprimer librement verbalement et corporellement loin des jugements de valeur des maris ou autres hommes. Seuls les musiciens traditionnels invités sont masculins. De nombreux éclats de rire, vives discussions, échanges et danses font l’objet de ces rencontres qui trouvent leur origine en Tunisie, du moins la Tunisie de leur jeunesse. Parfois on y observe des états de transes qui sont interprétés par ces femmes comme étant liés à la croyance en les djnins (esprits malins).
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Photographie ancienne représentant une rebaybia en Tunisie dans les années 1950
Photographie prêtée par Gisèle que j’ai accompagnée lors des pèlerinages.
La Menorah couverte de foulards multicolores, pèlerinage Lag ba Omer en Tunisie
Synagogue de la Ghriba à Djerba, Tunisie, 1996. La Menorah (objet rituel juchée sur un chariot) est prête pour partir en procession, de la synagogue à un village proche, entourée par les nombreux pèlerins. Au premier plan, une femme en habit blanc traditionnel de la communauté juive de Djerba.
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Procession autour de la Menorah
Pèlerinage Lag ba Omer en Tunisie, 1996.
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Vœux
Deuxième salle de la synagogue de la Ghriba, pèlerinage Lag ba Omer en Tunisie, 1996. Chaque pèlerin et pèlerine se recueille et allume avec précaution une ou plusieurs chandelles en formulant un vœu.
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Femme juive djerbienne installée à l’intérieur de la synagogue de la Ghriba
Pèlerinage Lag ba Omer en Tunisie, 1996. Le costume traditionnel djerbien continue à être porté par quelques femmes juives d’un âge avancé, n’ayant pas quitté la Tunisie pour rester dans le village de Hara Sghira proche de la synagogue de la Ghriba.
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Grotte du personnage légendaire de la Ghriba, sous la synagogue de la Ghriba à Djerba
Pèlerinage Lag ba Omer en Tunisie 1996. Cette pèlerine s’était écriée de ce lieu exigu : « Elle (le personnage de la Ghriba) m’a guérie du cancer ! J’ai fait un vœu ici l’année dernière et il est exaucé ! » Le rituel typiquement féminin qui consiste à déposer des œufs dans la grotte avec le nom d’une jeune fille inscrit dessus pour formuler le vœu de la naissance d’un garçon, illustre bien le rapport au religieux : quête du miraculeux, offrandes et demandes à une femme « La Ghriba », « l’étrangère » qui a souffert dans sa vie et peut comprendre les pèlerines.
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Tombe du Rabbi Saint Youssef El Maraabi
El Hamma, pèlerinage Lag ba Omer en Tunisie, 1996. Les organisateurs du voyage conduisent aussi les pèlerins pour la Zyara (culte des saints). Ce culte consiste à se remémorer la vie du Rabbi Saint et à se prosterner sur sa tombe.
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Tombe du Rabbi Saint Haï Taïeb à Tunis
Pèlerinage Lag ba Omer en Tunisie, 1996. Un grand nombre de récits existent autour de la vie de ce rabbin saint. Toutes se rejoignent sur deux points : il a accompli des miracles et s’adonnait à la boisson, la boukha (alcool de figues). Le rite central autour de sa tombe consiste alors à boire, à arroser la tombe de boukha et à partager quelques mendiants, fruits secs.
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Visite du cimetière juif désaffecté de Tunis en 1996
Pèlerinage Lag ba Omer en Tunisie 1996. Les pèlerins profitent de leur visite de Tunis au moment du pèlerinage, pour venir rechercher parmi les décombres les tombes de leurs parents.
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Visite du quartier Hafsia à Tunis à la recherche de sa maison d’enfance
Pèlerinage Lag ba Omer en Tunisie 1996. Tous les pèlerins n’ont pas fait le choix de revoir leur ville natale après tente-cinq ans d’absence. Mais certaines profitent du déplacement pour le pèlerinage pour revenir dans le quartier Hafsia où elles vécurent avant de venir en France. « Ce que nous percevons nous aide à reconstituer un tableau dont bien des parties étaient oubliées. »
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